Christophe, finisher de son 1er triathlon longue distance…en SUB10 !

Le récit de Christophe, finisher en SUB10 sur le challenge ROTH :

Tout d’abord, s’il n’y avait qu’une chose à retenir, c’est l’ambiance de folie pendant la course … des milliers de spectateurs et de bénévoles qui nous encouragent toute la journée.

Pour revenir à la course, le réveil sonne déjà à 4h00 dimanche matin. Petit déjeuner à l’hôtel mais l’appétit n’est pas là (sûrement le stress 😉 puis départ pour le parc vélo où aura lieu le départ natation.

À 5h30 du matin, nous arrivons sur place où des centaines de triathlètes et de spectateurs sont déjà présents. Il fait 13° et le soleil commence à se lever.
À l’entrée du parc vélo, on peut déjà voir les pros qui se préparent pour leur départ à 6h30.

Ensuite, check up rapide du matériel, promenade dans les allées du parc à vélo pour admirer les machines des concurrents, puis il faut enfiler la combi et partir dans le SAS de départ.

Natation  :
Le départ est donné par vagues de 200 nageurs. Je pars dans la 8ème à 7h20.
Compte-tenu de la durée de l’épreuve, je ne m’échauffe pas.
5 minutes avant le start, nous sommes autorisés à rentrer dans l’eau pour rejoindre la ligne de départ qui est située à 100m dans le canal.
À ce moment là, les 1ers pros sortent déjà de l’eau pour entamer le parcours vélo.
7h20 le départ est donné. Nous partons plutôt tranquillement et il n’y a pas de bousculade. Nous ne sommes que 200 et le canal est large.
Les sensations sont bonnes et je me surprends même à dépasser des nageurs d’autres vagues.
Je sors en 1h04, je suis super content de mon chrono et je me dis que la journée commence bien.

Vélo :
Je prends le vélo en sortant de la tente de transition et lorsque je monte dessus, je sens tout de suite que la roue arrière est crevée.
Je décide quand même de rouler 500m pour passer le pont qui surplombe le canal sur lequel se trouvent des centaines de personnes.
Une fois ce pont derrière moi, je me décide à m’arrêter. Après un moment de galère et une petite aide extérieure, il aura fallu 8 minutes pour changer la chambre à air.
Tout le temps gagné en natation vient d’être perdu pour une crevaison mais c’est la course 😉
À ce moment là, je me dis que la journée va être longue :-))

Le parcours vélo se déroule sur 2 boucles de 90kms.

1ère boucle
Énervé par cette crevaison, j’essaie de rattraper le temps perdu en allant un peu plus vite que prévu. Les forces et la motivation sont encore présentes et je passe le 1er tour à 35,5km/h (temps à mon compteur qui ne tient pas compte de la crevaison).

2ème boucle
La fatigue commence à se faire ressentir et le vent est vraiment très fort.
Depuis le départ, je n’ai presque rien mangé et je n’arrive pas à m’alimenter sur le vélo.
Par contre je bois régulièrement et je consomme beaucoup de boissons isotoniques.
Au km 130, le moral n’est pas vraiment au top. J’ai l’impression que le vent est toujours de face et les cuisses commencent à chauffer.
Au km 150, je doute et je me demande s’il est possible de courir un marathon après 180 kms de vélo.
Je finis comme je peux et j’arrive avec soulagement sur l’aire de transition.
Je boucle le parcours vélo en 5h13 (temps sur mon compteur) et temps officiel de 5h21 (qui comprend la crevaison).

CAP
Au bout de 6h32 d’effort, je suis vraiment heureux de changer de discipline pour aller courir.
Par contre, je pars pour l’inconnu. C’est mon 1er IRON mais c’est aussi mon premier marathon.
Je décide de partir sur le rythme que je m’étais fixé à l’entraînement et hop c’est parti.
Les 15 premiers kms passent bien sur un rythme de 13km/h. Il fait chaud mais nous sommes constamment arrosés par les spectateurs.
À partir du km 15, je m’aperçois que ça devient difficile de maintenir ce rythme et je ralentis un peu pour m’économiser tout en me forçant à rester sous les 5 minutes au km.
J’essaie cependant de maintenir cette vitesse le plus longtemps possible mais, compte tenu de la fatigue et de la chaleur, je ralentis légèrement sans pouvoir y remédier jusqu’au km 33.
Je commence également à sentir le manque d’alimentation solide (depuis la sortie de la natation, j’ai seulement pris 5 gels et une banane).
Malgré ça, je me dis que le sub 10 est possible et ça me permet de me motiver.
Au km 34, la situation se complique. À chaque foulée, je ressens des crampes aux 2 jambes et il reste encore 8kms !!!
La souffrance est bien là et j’ai envie de m’arrêter à chaque pas mais je suis tellement proche de cette fameuse finish line que j’essaie d’oublier la douleur.
Au km 40, je rentre dans Roth et les encouragements du public me poussent jusqu’à la ligne d’arrivée.

À l’entrée du stade, je vois la finish line et, après la souffrance et les nombreuses remises en cause, c’est un moment de bonheur de franchir cette ligne sous les encouragements des spectateurs.

Merci à tous pour votre soutien et vos encouragements pendant cette journée.
Je remercie également mon père qui m’a accompagné, qui a dû me supporter pendant ces 3 jours à Roth et grâce à qui j’ai pu repartir en vélo …

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