2 triathlètes de la Wantz, Thierry E. et Laurent M., sont allés courir sur une célèbre promenade et faire le plein de chouchous à Nice… le récit de Thierry:
« Dimanche 30/06 j’ai pris le départ de l’Ironman de Nice en compagnie de mon pote Laurent.
Nous avons passé quelques jours bien sympas sur place avant la course avec Laurent et sa compagne Nathalie, du coup le niveau de stress est extrêmement bas. De toute facon je pars en « reconquête » et me considère comme un semi débutant après 2 saisons off.
Depuis le vendredi et le briefing d’avant-course, nous savons que le format sera raccourci à 3,8/153/30 au lieu des 3,8/173/42 initiaux. En cause : canicule et pollution qui ont obligé l’organisation à cette adaptation, sinon c’était interdiction de l’évènement par la préfecture …
Jour J : Nuit courte mais sommeil de bonne qualité ! Préparatifs de course sans grand stress (nous logeons à 500m du départ), échauffement soft dans la méditerranée mesurée à 24,6°C (combi malgré tout autorisée par l’orga). Je me place dans le sas -1h06 (rolling start), et surprise : l’ami Laurent m’y rejoint (il avait prévu de partir en -1h08 ou -1h10).
SWIM 1h02’59’’
J’ai pu poser ma nage, sans trop m’employer, même si certains concurrents sont venus me percuter en zigzagant.
T1 7’05’’
Temps supplémentaire pris pour assouvir un besoin naturel, mais pas de grosse difficulté. Un indice : l’air n’est déjà plus frais alors qu’il n’est que 7h45. Un coup de crème solaire dans la nuque (merci aux bénévoles) et c’est parti.
BIKE 5h16’17’’
Sensations moyennes et beaucoup de précautions pour ne pas surchauffer, et ce dès la 2ème heure, ce qui laisse déjà envisager une CàP en mode guerrier (ou pompier, c’est selon). Les jambes me reviennent au km 75 et j’adopte un rythme plus en accord avec mes standards.
T2 5’35’’
Chaussures laissées sur le vélo, je me brule littéralement la plante des pieds au moment de poser le bike (pas de tapis dans les travées du parc). Au moment de me changer pour la CàP je ressens la fournaise et l’intense rayonnement solaire et la boisson laissée dans le sac de transition doit bien être à 50 ou 60°C (donc imbuvable). Une couche de crème solaire et c’est parti pour la partie la plus savoureuse du triathlon (ceux qui me connaissent savent que distance >25km et fortes chaleurs sont mes points faibles)
RUN 2h57’43’’
Je démarre prudemment et dès 300m je sais que la tâche va être ardue. L’ambiance est simplement irrespirable et je décide d’attaquer dès la 1ère occasion l’opération « thermo-management ». En résumé et sans entrer dans les détails, les 30km se sont résumés à gérer mon baromètre thermique interne afin de ne pas dépasser le point de non-retour. Je croise régulièrement Laurent qui navigue environ 15min derrière moi. Je vois qu’il reprend lentement du terrain. Ça ne m’étonne pas vraiment car il support bien mieux ces conditions que moi. Inexorablement l’allure baisse, simplement parce que je passe de plus en plus de temps à m’arroser et dans les ravitaillements, mais je reste concentré. A force de persévérance, la ligne d’arrivée s’annonce (je cite Laurent : 3 tours / 2 chouchous). J’en profite pleinement, d’autant plus que je m’y présente seul.
La bataille thermique fut longue, intense, mais gagnée !
Total : 9h29’37’’
Bilan du jour : la réalité des conditions du jour s’est imposée à moi, donc pas de considération chronométrique. Je suis par contre très satisfait d’avoir couru intelligemment pour rejoindre au mieux la ligne d’arrivée.
Une citation entendue en anglais lors du dépôt des vélos au parc le samedi résume parfaitement le triathlon LD, je ne sais malheureusement qui l’a exprimée :
Le triathlon à l’entrainement, c’est nager, rouler et courir.
Le triathlon le jour de course, c’est manger, boire, et s’adapter aux conditions météo. »
Leurs perf’:
Nom | Div Rank | Gender Rank | Overall Rank | Swim | Bike | Run | Finish |
Ehrhart, Thierry | 67 | 314 | 324 | 01:02:59 | 05:16:17 | 02:57:43 | 09:29:37 |
Martin, Laurent | 20 | 390 | 406 | 01:06:43 | 05:26:58 | 02:53:20 | 09:42:27 |
Chapeau les gars !